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Pourquoi votre cerveau veut vous rendre malheureux·se (et comment l'éviter)

Notre cerveau n'est pas toujours notre meilleur allié pour trouver le bonheur, pire son fonctionnement est même parfois contre productif. Dans cet article je vous parle d'un biais cognitif de votre cerveau qui tente de vous rendre malheureux-se.
Bonheur
Publié le 24/04/2023
838 vues
3 commentaires
Dans cet article :
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”Une cuillère de goudron peut ruiner un baril de miel, mais une cuillère de miel n’a aucun effet dans un baril de goudron“. Dans cet article je vais vous expliquer le rapport entre ce proverbe russe et le fait que votre cerveau veut vous rendre malheureux.

À la fin je vous partage quelques astuces pour éviter que ça se produise et “hacker” votre cerveau pour être plus heureux·se.

Introduction

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais personnellement je trouve qu'être heureux-se est un exercice qui n’est pas simple, ça fait des années que je m’intéresse au sujet et malgré le fait que j'emmagasine de plus en plus de connaissances, je dois être vigilant et réaliser des efforts réguliers maintenir un bon niveau de bonheur dans ma vie.

Des fois c’est un peu comme si j’avais la sensation qu’être heureux allait à l’encontre de notre état naturel. Mais en réalité rien d’étonnant à cela car pour notre cerveau la priorité n’est pas vraiment que nous soyons heureux, en réalité il y a une seule chose qui l’intéresse bien plus et pour lequel il est bien plus optimisé et cette chose c’est : survivre.

Alors avant de vous expliquer pourquoi votre cerveau n’est pas hyper intéressé pour vous rendre heureux-se, voyons comment nous en sommes arrivés là.

Pourquoi notre cerveau nous rend malheureux·se ?

Notre cerveau a évolué pendant des milliers d'années pour arriver à sa forme actuelle et la sélection naturelle a donc favorisé les individus les plus à même d’anticiper les menaces et les dangers.

Ainsi parmi nos lointains ancêtres on peut imaginer que ceux qui avaient la capacité de se focaliser sur les signaux annonciateurs du danger, les informations et les événements négatifs ont eu plus de chance de survivre et ont contribué à nous léguer un cerveau davantage optimisé pour la survie.

Et par “optimisé pour la survie”, j’entends un cerveau qui, quand il entendait un bruit dans un fourré, se disait qu’il s’agissait probablement d’un prédateur qui risquait de le dévorer et ordonnait à son propriétaire de prendre la fuite.

Là ou un cerveau “moins optimisé pour la survie” se rassurait en se disant qu’il n’y avait pas de danger et qu’il s’agissait simplement du bruit du vent.

Le biais de négativité de notre cerveau

Cette tendance de notre cerveau à accorder un poids et une considération disproportionnés aux informations et aux événements négatifs dans la prise de décision et la perception est un biais cognitif qui porte le nom de “biais de négativité”.

C’est quoi un biais cognitif ?

Un biais cognitif c’est quand notre cerveau traite les informations et prend des décisions sur la base de notions ou d’hypothèses préconçues.

C’est en quelque sorte un raccourci, que fait notre cerveau pour nous aider à prendre des décisions plus facilement et avec moins d’effort 🧠.

L’avantage c’est que ça nous permet de penser, d’agir bien plus rapidement, mais le gros inconvénient des biais cognitifs c’est qu’ils peuvent nous conduire à des jugements et des décisions erronés.

Il existe plusieurs biais cognitifs, ils touchent tout le monde et ils sont influencés par divers facteurs comme nos expériences passées, nos croyances, nos émotions ou encore les normes sociales.

Revenons à notre biais de négativité à présent pour dire que, c’est une grosse galère 😅…

En effet, si aujourd’hui la plupart d’entre nous, avons la chance de ne pas risquer de nous faire dévorer par un prédateur tous les 4 matins. On n’en conserve pas moins notre biais de négativité et notre intérêt démesuré au quotidien pour les signaux négatifs.

Par exemple, on va être beaucoup plus affecté par les critiques négatives que les critiques positives, les mauvaises nouvelles et les événements négatifs vont plus nous toucher, nous marquer, nous choquer que les positifs.

Que dit la recherche scientifique ?

Le biais de négativité de notre cerveau est un mécanisme que la recherche scientifique a mis en lumière et qu’elle a été capable de quantifier et on estime que les informations et événements négatifs ont entre 3 et 5 fois plus d’impact que le positif sur notre cerveau.

Vous vous souvenez du proverbe en introduction ?

Une cuillère de goudron peut ruiner un baril de miel, mais une cuillère de miel n’a aucun effet dans un baril de goudron

—Proverbe russe

Eh bien c’est ça, avec notre cerveau on est en plein dans le goudron ! Parce qu’il va naturellement être attiré par le négatif, y accorder une importance démesurée et biaiser notre jugement 😒, et oui ça s'appelle pas le biais de négativité pour rien.

C’est pour ça que par exemple : si lors de votre entretien annuel au travail on vous fait critiques négatives et 1 positive, eh bien il y a de fortes chances que vous vous focalisiez sur les négatives en occultant la positive.

Alors qu’il y a objectivement 2 sources positives pour lesquelles votre cerveau pourrait se réjouir, le biais de négativité va plutôt s’attacher sur la source négative car pour lui une critique représente un danger. En effet il peut arriver à la conclusion erronée que si on critique votre travail alors c’est que vous n’êtes pas assez compétent·e pour le poste et que l’on va vous licencier.

D’autres expériences de recherche ont également démontré le biais de négativité au travers d’une expérience durant laquelle les participants gagnaient ou perdaient des sommes d’argent. Les résultats ont montré que pour la même somme d’argent gagnée ou perdue, la douleur de la perte dépassait le plaisir du gain.

Notre cerveau est définitivement accro aux signaux négatifs et optimisé pour leur accorder une plus grande importance parce qu’il veut nous avertir du danger et sa priorité c’est de nous permettre de survivre.

Donc à cause de ce biais notre cerveau n’est pas vraiment notre allié en ce qui concerne la recherche du bonheur.

Alors ça peut sembler un peu décourageant mais dites-vous bien qu’en avoir conscience c’est déjà un premier pas et je trouve aussi réconfortant de se dire avec bienveillance, que si on a du mal à être heureux et bien c’est parfaitement normal, parce que c’est difficile et qu’on n’est pas vraiment câblé pour ça.

Surmonter le biais de négativité de notre cerveau

Mais si notre cerveau peut nous handicaper dans la recherche du bonheur à cause de son biais de négativité, il a aussi heureusement une grande capacité à s’adapter et c’est ça la bonne nouvelle, ça veut dire que vous pouvez par votre pratique, surmonter ce biais 🥳.

Surmonter le biais de négativité ne se fait pas en un clin d’œil, déjà parce que votre cerveau est habitué à l’utiliser, c’est son mode de fonctionnement automatique et aussi et parce que la plupart des gens malheureusement ne connaissent pas cet aspect de leur cerveau.

Mais ce n’est plus votre cas aujourd’hui donc voyons comment on peut agir concrètement pour que notre cerveau arrête de voir tout en noir.

1. Prendre conscience de notre biais de négativité

La première astuce c’est tout simplement de prendre conscience de ce biais et c’est déjà ce que vous avez commencé à faire et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je voulais vous en parler aujourd’hui.

Prendre conscience de notre biais de négativité c’est déjà faire une partie du chemin...

Je vous invite donc à essayer de remarquer dans votre quotidien, les situations et les moments où vous avez tendance à ne pas voir le positif et à accorder une place démesurée aux événements et informations négatives.

Essayez de pratiquer le plus souvent possible à présent que vous connaissez ce biais de votre cerveau, et vous verrez vous allez vous amuser à repérer les moments où votre cerveau par en mode scénario catastrophe. C’est une sensation assez grisante d’observer son fonctionnement avec recul et lucidité.

Après quelque temps vous vous surprendrez aussi à remarquer ce biais chez vos proches et votre entourage, mais restez bienveillants bien sûr, vous n’êtes pas obligé de leur faire remarquer et si vous le faites, assurez-vous de le faire avec tact.

2. Rééquilibrer la balance

La seconde astuce pour ne plus voir uniquement le verre à moitié vide, c’est d’apprendre à rééquilibrer la balance.

On l’a vu notre cerveau va constamment nous envoyer des alertes à propos des informations négatives qu’il considère comme potentiellement dangereuses.

C’est donc à nous de travailler pour rééquilibrer la balance en faisant 2 choses : vider le côté négatif et remplir le côté positif.

Vider le côté négatif de la balance

Tenter une "diète médiatique"

Un moyen efficace pour vider le côté négatif de la balance est d’arrêter de se surexposer à des informations négatives. Il ne s’agit pas de tomber dans un trop-plein d’optimisme ou pire dans le déni, mais d’arrêter de nous submerger de mauvaises nouvelles anxiogènes et qui ne nous apportent pas grand-chose de positif .

Parce que je n’en ai pas encore parlé, mais parmi les choses que nous faisons et qui sont absolument contre productive pour cultiver notre bonheur il y a : notre consommation de l’information.😱

Parce que oui, les médias exploitent clairement l'appétence de notre cerveau pour les mauvaises nouvelles. C’est logique quand on réfléchit à leur modèle économique : ce qu’ils vendent c’est de l'attention, du “temps de cerveau disponible” (selon l’expression consacrée).

Et quoi de mieux pour capter l’attention du cerveau, que ce qu’il s'entraîne à détecter depuis des milliers d’années et dont il raffole : les informations négatives.

Les médias exploitent donc pleinement le biais de négativité de notre cerveau pour capter notre attention car ça leur permet de maximiser leurs revenus.

Dans cette histoire nous sommes les grands perdants, car nous subissons une vision du monde volontairement biaisée et pessimiste et ça impacte grandement notre bonheur.** La seule chose que l’on peut faire c’est donc d’en prendre conscience et travailler sur nous pour éviter de trop être affecté par ce biais**.

Personnellement j’ai depuis des années arrêté de consommer les médias d’information et l’impact sur mon bonheur a été très important.

Et quand j’y repense, je suis toujours étonné de me souvenir qu’il y a environ une dizaine d'années je regardais les chaînes d’informations le matin en prenant mon petit-déjeuner, le midi au déjeuner et le soir.

Je trouve ça fou de me dire, qu’alors même que j’aspirais à être heureux, je nourrissais mon esprit avec des informations complètement anxiogènes qui étaient à mille lieues de me mettre dans des dispositions pour atteindre un état de bien-être.

Au lieu de ça 3 fois par jour je m’infligeais toujours les mêmes types de nouvelles négatives : crise économique, guerre, terrorisme, inflations, insécurité, violence etc.

Avec d’un côté les médias qui sélectionnent les informations les plus négatives pour attirer notre attention et de l’autre notre cerveau qui accorde naturellement plus d’importance aux mauvaises nouvelles on est pris dans un cercle vicieux.

Ça fait beaucoup pour notre petit cerveau, c’est pourquoi réduire votre consommation de médias d’informations, faire une “diète médiatique” en quelque sorte, va vous aider à rééquilibrer la balance.

On peut aller plus loin en diversifiant par exemple notre consommation de médias d’informations généraliste avec des médias spécialisés dans les actus positives (par exemple : Le média positif, Pepsnews, Positivr ) et là c’est “tout bénef” parce que non seulement on limite le remplissage du côté négatif de la balance mais en plus on remplit le côté positif et c’est justement le sujet de mon prochain point.

Remplir le côté positif de la balance

À présent intéressons-nous au côté positif de la balance. On a vu qu’on pouvait déjà consulter des sites d’information positive qui se consacrent à relater les bonnes nouvelles de ce monde, parce que oui il y en a aussi.

Une seconde astuce que je veux vous partager c’est un outil que j’adore et dont j’ai déjà parlé et c’est : la gratitude.

Pratiquer la gratitude 🙏

Alors je ne vais pas réexpliquer en détail ce que c’est la gratitude (car j'y ai déjà consacré un article) mais en 2 mots, la pratique de la gratitude va grandement vous aider à vous focaliser sur ce qu’il y a de meilleurs dans votre vie et ça va être un bon outil pour calmer votre cerveau qui est obsédé par les informations négatives.

Pour pratiquer la gratitude c’est hyper simple en plus, vous n’avez besoin de rien de spécial, vous pouvez le faire n’importe où n’importe quand.

Je vous conseille de prendre l’habitude de le faire avant de vous endormir et d’utiliser la méthode des “3 kifs par jour”. Cette technique est simple et elle consiste à vous demander chaque jour d’identifier 3 situations qui se sont produites dans votre journée et pour lesquelles vous vous sentez reconnaissant·e.

Pratiquer cet exercice peut vous rendre durablement plus heureux en seulement 3 semaines et ça a été prouvé scientifiquement notamment par les travaux du chercheur en psychologie Martin Seligman.

N'hésitez pas à aller consulter mon autre article à ce sujet pour savoir comment pratiquer la gratitude.


Pendant que vous êtes là... 🎁

Si le sujet du bonheur vous intéresse, sachez que vous pouvez recevoir gratuitement mon guide “7 Principes clés à découvrir pour vous créer une vie pleine de bonheur”. Et bien évidemment il y a un passage dédié à la gratitude 😉.


Conclusion

Votre cerveau peut s'avérer être votre meilleur allié ou votre pire ennemi, en ce qui concerne votre bonheur, il est donc important de le comprendre et de savoir comment l'utiliser pour votre bien-être. Domestiquer votre biais de négativité vous aidera à vous focaliser sur ce qui est positif dans votre vie et à vous débarrasser de ce qui vous empêche d'être heureux·se.

Merci de m’avoir lu aujourd’hui, si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager et à me laisser un petit commentaire, en attendant je vous dis à bientôt et d’ici là si le cœur vous en dit, cultivez votre bonheur 🪷.


PS: Retrouvez la version vidéo de cet article 👇

L'auteur
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Ousmane NDIAYE
👋 Hello, je m'appelle Ousmane, depuis 2015 une question me passionne : comment apprendre à être heureux ? À côté de ça je suis également passionné par le développement web. Aujourd'hui je mélange ces 2 passions au sein de mon nouveau projet Zendaboo et mon ambition est de créer des outils pour faciliter l'apprentissage du bonheur 🪷
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Commentaires

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Eve

20 mai 2023, 01:16
Et oui vous avez tout à fait raison, le psychisme enregistre tout, le bon et le mauvais et il n est pas toujours facile de se libérer des choses négatives notamment des évènements qui nous ont marqués dans notre passé,et avec le temps et la patience, on arrive à garder le positif et éloigner ces fameuses pensées négatives qui sont toxiques pour notre santé, pour ma part j'ai beaucoup ramé,mais avec de la volonté et de la persévérance, on arrive, personnellement c est un travail de tous les jours, ç a devient plus évident mais ça reste un travail de tous les jours mais rien n est perdu Avec du sport, un travail sur soi , on peut avancer!! Merci pour tous ces conseils Cordialement
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Ousmane NDIAYE

22 janv. 2024, 14:46
Bien dit Eve ! Merci pour ton retour 😉

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